Beschreibung:
<jats:p>Baudelaire aimait les cadres : ceux des tableaux d’abord. Mais il aimait aussi le maquillage qui entoure les yeux et les fenêtres qui encadrent le ciel. On interroge cette fascination. Sa racine est énergétique – le cadre convertit la vaporisation en concentration. Tout est là. Mais il y a plus : nous avons besoin de cadres pour tenir nos fantômes. C’est ce que révèle une analyse du poème multiple « Un fantôme » dont la troisième section s’intitule « Le cadre ». Le cadre relève de l’esthétique baudelairienne et plus encore de l’imaginaire de la forme qui structure sa poétique. Le poème a besoin d’un cadre. Le poème est un cadre.</jats:p>