• Medientyp: E-Artikel
  • Titel: «Bref, c'est mon disciple», le cas Flaubert-Maupassant
  • Beteiligte: Forestier, Louis [VerfasserIn]
  • Erschienen in: Romantisme ; Vol. 33, n° 122, pp. 93-105
  • Sprache: Französisch
  • DOI: 10.3406/roman.2003.1224
  • ISSN: 0048-8593
  • Identifikator:
  • Schlagwörter: article
  • Entstehung:
  • Anmerkungen:
  • Beschreibung: Not many artists must have experienced such a self-evident, close, fully granted master to disciple relationship as Flaubert and Maupassant have. It was a passionate relationship which led both characters to acceptance, tensions, attraction and hatred. It is not easy to define clearly as it is based on conversations and on the memory of Alfred Le Poittevin, whose part cannot be defined precisely. On the contrary, it has been made quite clear that Laure de Maupassant, in 1867, wittingly initiated a friendship between her son and Flaubert. This relationship slowly asserted itself and was fully accepted by both as master to disciple in 1876 only. Flaubert did not make a show of his status, being modest, hiding his feelings; a detailed study of the correspondence proves how he hid himself and how he asserted himself though. This allegiance-protection relationship can be explained by common preferences, opinions or attitudes (teaching, help when needed) which made Flaubert become an entrancing presence for Maupassant. It was so until the exhilarating moment of publication of Boule de Suif occurred and that the master recognised his disciple as an equal. This recent relationship was soon broken by the death of Flaubert. Maupassant remained at the same time disciple and master, battling with an unexpected though acknowledged by all, succession. He faced a nearly filial inheritance he had to inherit and make flourish, with all the risks it could represent — starting with repetition — against which he protected himself by showing a latent antiflaubertism.

    On ne voit guère, en littérature, de relation de maître à disciple aussi évidente, aussi proche, aussi étroitement consentie de part et d'autre que celle qui unit Flaubert et Maupassant. C'est une relation passionnelle, faite d'acceptations et de tensions, d'attirance et de haine. Elle est difficile à cerner en ce qu'elle est d'abord essentiellement orale et passe par un souvenir dont on ne mesure pas bien le rôle, celui d'Alfred Le Poittevin. On voit très bien, en revanche, comment Laure de Maupassant contribue sciemment à provoquer entre son fils et Flaubert une sympathie qui débute en 1867, s'affirme lentement et ne devient une relation consentie de maître à disciple qu'en 1876. Par pudeur, par modestie, Flaubert ne fait pas étalage de ce statut: l'étude détaillée de la correspondance montre comment celui-ci se cache et s'affirme cependant. Ce rapport d'allégeance et de protection s'explique par des goûts, des opinions, des attitudes communes (enseignement, services rendus) à travers lesquels Flaubert acquiert une présence envoûtante pour Maupassant, jusqu'au moment grisant où, après «Boule de suif», le maître reconnaît le disciple comme un égal. Relation nouvelle aussitôt brisée par la mort de Flaubert. Maupassant demeure, à la fois disciple et maître, aux prises avec une succession inattendue, mais reconnue de toute part. Il est en présence d'un héritage quasi filial qu'il se doit de recueillir et de faire fructifier, avec les risques que cela représente, à commencer par celui de la répétition, contre lesquels Maupassant se prémunit par un antiflaubertisme latent.
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