• Medientyp: E-Artikel
  • Titel: Diatomées invasives exotiques ou rares en France: Principales Observations effectuées au cours des dernières décennies
  • Beteiligte: Coste, Michel; Ector, Luc
  • Erschienen: National Botanic Garden of Belgium, 2000
  • Erschienen in: Systematics and Geography of Plants
  • Sprache: Französisch
  • ISSN: 1374-7886
  • Schlagwörter: Biogeography and Local Studies
  • Entstehung:
  • Anmerkungen:
  • Beschreibung: <p>Diatom studies of French running waters over more than twenty-five years revealed the recent appearance of a number of species which could not have been overlooked before because of their abundance or size. Their absence in modern European floras supports the idea of a recent introduction of these taxa in Europe. Their distribution and progression in France are examined according to available data. Taxa not yet found in France until 1990 but showing an important proliferation and rapid dispersal since that time are considered as invasives. This is the case, for example, for Gomphoneis minuta, a diatom originally described in North America, reported in Europe for the first time in the River Ardèche in 1991 and presently occurring throughout southern France up to the Loire. Among the so-called exotic taxa, Navicula jakovljevicii, Achnanthes catenata, A. subhudsonis sensu lato and Nitzschia cf. tropica have probably been misidentified in the past. Their distribution must be reexamined from existing slides collections. A new species, Eolimna comperei, is described by light and electron microscopy; its recent discovery in France appears to be related to the introductions in Europe of a number of diatoms from other continents. The most remarkable taxa are of tropical origin and proliferate in summer. The abundance of Hydrosera triquetra in French estuaries and of Diadesmis confervacea in power plant discharges and various rivers in southwestern France, illustrates their recent acclimatization under temperate conditions. The study of the spatio-temporal extension of these as well as of less abundant forms of recent appearance, e.g. Capartogramma crucicula, Encyonema triangulum, Gomphoneis eriensis var. variabilis, Luticola mitigata, Luticola peguana, Nitzschia elegantula, Nitzschia dissipatoides or Gomphosphenia oahuensis, might provide indications of the warming of running waters in Western Europe due to the "greenhouse effect." /// Les investigations menées sur le réseau hydrographique français depuis plus d'un quart de siècle ont permis de recenser dans les eaux courantes un certain nombre d'espèces de diatomées qui n'auraient pas pu passer inaperçues auparavant en raison de leur abondance ou de leur taille. Leur absence même des flores européennes modernes semble conforter l'idée d'une apparition récente. La localisation d'une quinzaine d'espèces est décrite ainsi que leur progression chaque fois que des données sont disponibles. Ont été considérées comme "invasives", les espèces non encore signalées en France avant 1990 et qui ont donné lieu à de véritables proliférations et dont l'extension est rapide dans les cours d'eau. C'est le cas en particulier de Gomphoneis minuta décrit en Amérique du Nord, observé pour la première fois en Europe dans l'Ardèche en 1991, et qui colonise aujourd'hui toute la France méridionale jusqu'à la Loire. Parmi les formes exotiques, Navicula jakovjlevicii, Achnanthes catenata, Achnanthes subhudsonis sensu lato ou Nitzschia cf. tropica ont probablement fait l'objet de confusions systématiques par le passé et la confirmation de leur apparition récente nécessite une consultation des collections existantes. Une nouvelle espèce de Naviculacées, Eolimna comperei, est décrite en microscopie photonique et électronique. La découverte récente en France de ce taxon est probablement aussi due aux introductions en Europe de diatomées originaires d'autres continents. Le cortège le plus remarquable est constitué par des formes connues comme tropicales qui prolifèrent en France en période estivale. L'abandance dans les estuaires français d'Hydrosera triquetra ou celle de Diadesmis confervacea dans les rejets d'eau chaude de certaines centrales thermiques et dans diverses rivières du sud-ouest témoigne d'une acclimatation récente de ces taxons sous nos climats tempérés. L'étude de leur progression en France, comme celle de formes moins représentées telles que Capartogramma crucicula, Encyonema triangulum, Gomphoneis eriensis var. variabilis, Luticola mitigata, Luticola peguana, Nitzschia elegantula, Nitzschia dissipatoides ou Gomphosphenia oahuensis d'apparition récente, pourrait bien apporter dans un futur proche, des éléments utiles aux scientifiques préoccupées par "l'effet de serre" ou le réechauffement de notre planète.</p>